Spécialisée dans la construction de structures métalliques, la société italienne Cimolai Technology a été retenue dans le cadre du marché public visant à doter l’aire de réparation navale, gérée par la SEM Lorient Keroman, d’un élévateur à bateaux de dernière génération.
Pour Fabrice Loher, président de Lorient Agglomération et maire de Lorient, « ce nouvel investissement correspond à une modernisation nécessaire des outils de la construction – réparation navale de Lorient Keroman pour assurer son avenir. Il est essentiel pour conserver la place nationale de notre port de pêche, maintenir sa dynamique et perpétuer ses savoir-faire reconnus ».
Assurant, depuis sa mise en service en 2001, la mise au sec d’environ 250 navires par an, l’élévateur
à sangles Elidra de 650 tonnes avait atteint les limites de son exploitation devant une activité toujours
plus soutenue. C’est dans ce contexte qu’un marché public a été lancé début 2024 visant l’acquisition
d’un moyen de levage aux capacités renforcées.
Financé à hauteur de 5,5 millions d’euros, avec l’appui de la Région Bretagne et de Lorient
Agglomération, le nouvel outil devrait être conçu et construit par les équipes de Cimolai Technology dans la
province italienne du Frioul avant d’être convoyé vers Lorient, puis assemblé et testé durant l’été
2025 pour une mise en service entre septembre et octobre.
« C’est un besoin exprimé depuis longtemps par les entreprises de la navale civile lorientaise dont
le développement pourra ainsi être pérennisé », indique Olivier Le Nézet, président de la Sem de
Lorient Keroman.
Une disponibilité maximisée
Offrant une capacité de 800 tonnes, l’élévateur à bateaux suit les recommandations d’un cahier des
charges rigoureux établi par le bureau d’études angevin Setec ISM. Se déplaçant avec 8 paires de
roues, le portique devrait s’élever à environ 23 mètres, avec une hauteur sous poutre transversale
rehaussée à plus de 19 mètres (contre 16 actuellement).
La largeur de l’outil sera sensiblement identique (21 mètres de large) pour suivre au mieux le chemin de roulement de la darse. L’une des spécificités de l’engin réside dans son système à 8 supports de sangles (ou palonniers) mobiles, contre 12 actuellement dont seulement 2 sont mobiles. Dans sa configuration optimale, 32 sangles pourront être déployées contre 24 actuellement.
L’élévateur sera livré avec une garantie de 50 ans pour la structure, de 30 ans pour la partie
mécanique et de 15 ans pour le système hydraulique. « Nos critères visent surtout la robustesse, la fiabilité et une disponibilité maximale de l’équipement », insiste Benjamin Guillemet, responsable de l’aire de réparation navale pour la SEM Lorient Keroman.