Place à une nouvelle génération à l’Apak !
Éric Guygniec et Xavier Le Floch se préparent à quitter d’ici la fin 2024 la passerelle d’un armement qu’ils ont fondé en 2011 et qui s’est progressivement imposé comme l’un des principaux fleurons de la pêche lorientaise. Comptant jusqu’à 6 chalutiers, dont certains parmi les plus récents de la flotte bretonne, une trentaine de marins et plus de 3 000 tonnes de poissons débarqués par an, l’Apak entame désormais sa réorganisation.
Préserver l’essentiel
Le premier acte s’est joué ces dernières semaines. Marie Lou, chalutier polyvalent de 22 mètres et 440 kW, construit par le chantier néerlandais Padmos puis entré en exploitation en 2019 a été cédé à l’armement coopératif vendéen (Acav). « Nous aurions préféré trouver une solution localement mais c’était la seule opportunité acceptable », réagit Éric Guygniec.
L’armateur s’efforce désormais de garantir la pérennité de l’entreprise tout en préservant le reste de sa flottille : « Le modèle de l’Apak fonctionne bien. Il permet d’associer plusieurs patrons pêcheurs dans une même structure permettant de mutualiser aussi bien les questions de maintenance que de logistique. En travaillant avec les ressources à disposition, nous espérons aussi garder l’essentiel de nos bateaux sur Keroman ».
L’avenir de la profession
Patron de l’Annytia depuis 2010 avant d’en devenir associé en 2016, Clément Arrial devrait ainsi prendre une nouvelle stature au sein de l’Apak en reprenant d’ici la fin de l’année les parts du Carmalia. Il pourra compter à ses côtés sur Frédéric Lizeul, le patron du Dolmen, sur Jérémy Villeneuve, le patron du Victoire Céleste, mais aussi sur Jérôme Nicol qui pilote la mise en marché à terre.
Éric Guygniec devrait rester en appui durant les prochains mois, notamment auprès du Naoned : « Je tiens à superviser le projet Hyba jusqu’à son terme. C’est un cap important pour aider à diminuer l’empreinte carbone des bateaux de pêche et un enjeu essentiel pour l’avenir de la profession ».