Accueil > Actualités > Toutes les actualités > Actualité

Actualité

Le chalutier Naoned expérimente la propulsion hybride bas carbone

Dans le cadre du projet Hyba d’hybridation et d'optimisation énergétique de la flotte chalutière, le Naoned, navire polyvalent de de l’Armement de la pêche artisanale de Keroman (Apak), engage une importante réévaluation de son système de propulsion et d’alimentation.

Le projet Hyba arrive à sa première phase opérationnelle.

Initié en 2022 à travers un partenariat noué entre le CRPMEM de Bretagne, l’armement lorientais Apak et les sociétés Vectura System et Coprexma, labellisé par le Pôle mer Bretagne Atlantique, ce programme de recherche et développement consiste à développer un démonstrateur avec de nouvelles technologies embarquées afin d’accentuer la décarbonation de la flottille chalutière.

Ce démonstrateur n’est autre le chalutier Naoned de l’Armement de la pêche artisanale de Keroman (Apak). Construit en 1999 au chantier naval Piriou et repris en 2017 à Boulogne-sur-Mer sous le nom de Gloire à Marie III, ce navire long de 23,40 mètres da repris la mer le 15 juillet après un important refit mené sur l’anneau de Keroman.

S'appuyant sur des capteurs enregistrant position du navire, vitesse fond, vitesse surface, pas d’hélice, angle de barre, vitesse et force du vent, vitesses et accélérations angulaires du bateau, mais aussi régime du moteur, pression suralimentation, consommation, régulateur de vitesse, mesure des émissions, environ 80 signaux d'information ont été déployés par l’entreprise Marinelec afin de renseigner les différents régimes du navire. La campagne de mesures devrait s'étaler jusqu'en mars 2025.

Un projet de 2,5 million d’euros

A l'issue de cette phase qui mobilise un investissement d'environ 500 000 euros, un moteur de nouvelle génération IMO Tier 3 couplé à un parc de batteries et un réducteur hybride de la société Masson. L’objectif ? Atténuer les pics de production thermique pour rester sur des régimes opérationnels plus économes. A quai ou en approche des côtes, le Naoned pourra ainsi passer sur un mode 100% électrique.

« Nous avons déjà travaillé énormément sur nos navires récents en optimisant les carènes, les filets, etc. Cela nous a permis de gagner jusqu’à 320 litres de gasoil par jour, rappelle Eric Guygniec, dirigeant de l’Apak. Si on peut gagner entre 10 et 20% de consommation de carburant supplémentaires avec le projet Hyba, c’est déjà bon à prendre. On va ainsi réduire nos émissions de carbone, mais également réaliser des économies substantielles. »

Ses résultats viendront conforter ou non l’investissement nécessaire à une telle transformation qui s’élève aujourd’hui à 2 millions d’euros en raison de considérations liées notamment au poids et à la stabilité des batteries. Le Naoned se prête bien à l’exercice car il a le mérite d’être polyvalent, travaillant aussi bien au chalut de fond, au filet pélagique qu’à la senne danoise. Impliquant l’analyse des trains de pêche avec l’appui du fabricant de filets Le Drezen, les expérimentations conduites à bord du Naoned pourront servir à toute la flottille hauturière et participer à la conception d’un modèle optimal de navire neuf.

 

> Retour aux actualités

Partagez sur les réseaux sociaux :

    

Autres actualités