Accueil > Actualités > Toutes les actualités > Actualité

Actualité

La secteur halieutique en berne suite à une fermeture inédite du Golfe de Gascogne

C'est un coup terrible porté aux pêcheurs lorientais. Pour au moins la moitié d’entre eux, les navires sont bloqués à quai jusqu’à la fin février à la suite d’une décision du Conseil d'État visant à protéger les dauphins.

Environ 400 navires, fileyeurs et chalutiers pélagiques, ont été interdits de pêcher du 22 janvier au 20 février sur l'ensemble du golfe de Gascogne.

Frappant une trentaine de navires sur le seul port de Lorient Keroman, cette fermeture est consécutive à un décision du Conseil d'État qui revient sur les dérogations à l'arrêté du 24 octobre établissant des mesures spatio-temporelles afin de protéger les dauphins dans ce secteur jusqu'en 2026.

Le choc est brutal pour les professionnels. A titre d'exemple, cinq des six bateaux de l'armement Apak sont immobilisés, entraînant 220 tonnes de beaux poissons en moins et une perte de chiffre d'affaires de l'ordre de 600 000 euros environ.

"C'est un précédent historique gravissime, puisque c'est la première fois que nos activités sont gérées devant un tribunal qui a statué sous les injonctions d’une poignée d’associations, sans tenir compte de plusieurs rapports scientifiques et des efforts entrepris par les professionnels", fait valoir Olivier Le Nézet, président de la Sem de Lorient Keroman et représentant national des Comités des pêches.

Tous les maillons sont touchés

En effet, étroitement contrôlé par le système européen des quotas, les pêcheurs redoublent d’efforts depuis 2017 afin de limiter les captures accidentelles de petits cétacés. A leurs côtés, équipementiers navals, fournisseurs divers, avitailleurs, mareyeurs, transporteurs, distributeurs et poissonniers se trouvent aussi désarçonnés par ce coup porté à une filière qui œuvre à la souveraineté alimentaire en assurant la préparation ainsi que la mise en marché de produits de la mer sains, de qualité et de proximité.

Si une indemnisation est normalement prévue, le montant du préjudice subi sera particulièrement lourd, alors que tous sur les maillons de la filière sont touchés, sachant que pour 1 emploi en mer, on compte au moins 3 emplois à terre. En signe de solidarité avec la filière halieutique, les drapeaux de la mairie de Lorient ont été mis en berne et la traditionnelle cérémonie des vœux du monde maritime a été annulée.

Une lettre ouverte composée par les principaux représentants professionnels a été adressée au Président de la République. Aussi, afin de soutenir utilement cet élan de protestation, une pétition a été mise en ligne par le Comité national des pêches. Signez-la !
 

 

 

 

> Retour aux actualités

Partagez sur les réseaux sociaux :

    

Autres actualités