C’est reparti pour le thon blanc, également appelé germon (thunnus alalunga).
Après une année 2024 relativement prolifique avec plus de 1 200 tonnes débarquées sur le seul port de Lorient, le Naoned et le Dolmen ont engagé début juillet une nouvelle campagne au cœur du Golfe de Gascogne. Mesurant chacun environ 22 mètres de long, et portant les couleurs de l’Apak, ces navires en acier travaillent en « bœuf » (en paire) pour chasser les mattes de thonidés au moyen d’un chalut pélagique.
Au terme d’une première marée, les navires ont pu débarquer le 4 juillet sur les quais de Keroman 12 tonnes de thon blanc ainsi que 4 tonnes de thon rouge. Avant de repartir aussitôt. « C’est un début assez timide. Mais les bateaux engagés sont encore trop seuls pour faire des bons coups, et la saison vient à peine de démarrer », jauge Yonel Madec, responsable du pôle halieutique de la Sem Lorient Keroman qui gère les infrastructures du port de pêche.
Grande vélocité
La course contre la montre est désormais enclenchée. C’est ainsi qu’une seconde paire de bateaux de l’Apak, l’Annytia et le Carmalia, ont largué les amarres le 9 juillet. A leur tête, Clément Arrial n’a plus une minute à perdre. A raison de 5 marins par navire, les équipages auront à bien coordonner leurs manœuvres afin de pouvoir contrer la grande vélocité des thons qui remontent chaque année dans les eaux de l’Atlantique nord à la faveur de la période estivale.
Les thons étant de grands voyageurs, les capturer impose une certaine méthode, mais surtout de la persévérance et un peu de chance. La durée et le rendement des marées se révèlent dès lors très rarement prévisibles. Venant de la Turballe, du Guilvinec ou encore d’Irlande, une dizaine d’autres navires devraient partir en campagne à leur tour dans les jours et semaines à venir…. Avec l’espoir de belles prises.